Symphonie inachevée que cette magnifique partition que nous ont joué nos « vieux » Bleus durant cette coupe du Monde en Allemagne. Dommage que les dernières notes aient des airs de requiem. Dommage que le chef d’orchestre, Zidane, ait cassé maladroitement sa baguette sur un musicien italien qui n’en valait pas la peine. Au fond, je suis moins déçu par la défaite de la France que par la victoire de l’Italie. En s’imposant, la Nazionale donne un peu plus de crédit au non jeu et rappelle combien aujourd’hui, la manière importe peu tant qu’on a le résultat.
On ne peut excuser le geste de Zidane mais Materazzi ferait mieux de faire profil bas car son attitude est tout aussi méprisable que le coup de boule de Zizou. Ah, c’est beau le football. Entre Malouda qui confond le vert gazon avec le grand bleu, Canavarro qui met un tampon de fou sur Henry dès la première minute du match… « L’important, c’est de participer ? » Mais non, bien sur que non !
Le plus triste dans cette affaire est d’imaginer le climat délétère qui va régner désormais sur les prochaines confrontations entre la France et l’Italie. Ouais, une fois de plus, ce n’est pas le sport qui gagne. Mais après tout, peut-être que j’irais au stade de France, en septembre, pur assister au premier match des Bleus comptant pour les éliminatoires du championnat d’Europe, face à cette fameuse Squaddra azzura ! Et peut-être que moi, le non-violent, j’en profiterais pour traiter Materazzi d’Enc…, de fils de P… et de toutes les insultes, plus humiliantes les unes que les autres, qui me passeront par la tête. Bah, je pourrais toujours me retrancher derrière ce vieil adage : « La violence entraîne la violence » ou encore, « La vengeance est un plat qui se mange froid ! » Ouais, sauf que la cuisine italienne, je la trouve indigeste en ce moment ! Comme l’arbitrage de cette coupe du Monde d’ailleurs, même pas digne du meilleur « routier » du coin ! Roland Courbis a dit il y a déjà quelques années : « On a l’arbitrage le plus archaïque du monde dans le sport le plus populaire du monde. » Comme quoi, les cons ne disent pas toujours que des conneries ! Cherchez l’erreur. L’attentisme de la FIFA me révoltent mais bon, leur devise doit s’inspirer de la philosophie d’Alphonse Allais : « Pourquoi remettre à demain ce que tu peux faire après demain ! » Que c’est triste de foncer dans un mur et de continuer à accélérer, quand même…
Ah, c’était pourtant si beau cette France black blanc beur unie sous le même drapeau bleu blanc rouge. Cette France qui rêvait et qui s’aimait à l’unisson. Mais tout ceci n’était qu’une illusion. Un rêve dont les couleurs sont déjà passées. Le drapeau qui traîne encore dans le salon est tombé en désuétude. La fête n’a pas eu lieu. Tant pis. Demain, tout le monde aura le regard tourné vers autre chose. Mouloud ne pourra plus encadrer Jean-Pierre et Stéphane insultera de nouveau Rachid. C’est la France, c’est la vie. Ouais, Tu avais raison Virginia (Woolf) : « La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue. »
Quand Grosso a tiré ce qui s’est avéré être l’ultime tir au but donnant la victoire finale à l’Italie, j’ai dit : « La coupe du Monde où mon plus grand rêve ! » Grosso a marqué et la coupe Jules Rimet a filé… à l’italienne, me laissant avec mes poussières de rêves et avec la certitude de ne pas avoir remporté la coupe du Monde. Quant à ce plus grand rêve, j’ai bien peur qu’il ne se réalise jamais. Mais ça, c'est un autre match que je dois conclure !
VENE… VINI… mais pas encore VICI…